Note 4 RACVD
Dans le courant de l’année 2019, de nombreuses analyses sur les différentes parties de cette propriété ont été menées. Les résultats de ces études montrent que la construction, datant de 1833 d’après l’inscription dans la façade pignon, est implantée hors zone à bâtir et présente une structure porteuse composée de murs en moellons et madriers.
Ces informations et les recherches historiques auprès des archives ont confirmé la vocation de l’entier des volumes, dont le principal est noté « 4 » dans le recensement architectural du Canton de Vaud.
De ce fait, le choix s’est porté sur la restauration de la typologie d’origine de cette maison paysanne.
Une concession volumétrique importante a été nécessaire afin de résoudre les problématiques liées aux améliorations énergétiques et à la sauvegarde du patrimoine bâti.
La photographie de la situation existante révélait un état général vieillissant. La majorité des locaux et équipements techniques nécessitaient une mise aux normes en vigueur. Si, du point de vue structurel, la bâtisse était robuste, elle nécessitait d’être assainie physiquement et thermiquement afin d’assurer sa pérennité. Aussi, sa déperdition thermique, comme sa consommation énergétique, devaient être réduites. De plus, des améliorations techniques ont significativement amélioré son bilan écologique.
Du point de vue du développement durable, il était important que le projet réponde à une mise en œuvre équilibrée des trois dimensions économique, sociale et environnementale ; le projet veille donc à une conciliation attentive et innovante entre les enjeux architecturaux/patrimoniaux et la performance énergétique du bâtiment.
En particulier, le projet de transformation est articulé en deux parties :
- la transformation des anciens poulaillers pour faire place aux installations techniques.
- le projet de rénovation du chalet avec la conservation de l’enveloppe existante et de son identité structurelle.
De nouvelles ouvertures ont été créées dans la toiture en pente, afin de garantir un apport lumineux suffisant aux pièces à vivre de l'étage, anciennement dédiées au séchoir à foin. Des fenêtres dans chaque chambre donnant sur la double hauteur permettent la ventilation des pièces. Les ouvertures sur la façade principale ont été maintenues en l'état avec remplacement des fenêtres à deux vantaux par des fenêtres à un seul ventail et en conservant le système d'obscurcissement par volets. Les tablettes des fenêtres moulurées et la frise sculptée ont été restaurées.
Pour conclure, en poursuivant une idée de rénovation au sens large du terme, nous avons cherché à restituer un patrimoine assaini et économiquement performant, autant du point de vue de l’investissement que de son entretien et de son exploitation.