L’analyse historique des composants paysagères du parc de Beausobre est fortement liée à la grande révolution territoriale qui se produit à l’occasion de l’Exposition nationale de 1964 - moment crucial où le territoire helvétique se dote des grandes voies de communication des temps modernes.
En 1959, le début des travaux du tronçon entre Genève et Lausanne marque l’affirmation du « symbole adoré du progrès économique » (l'automobile), et le point de non-retour en matière de mobilité et d'aménagement du territoire.
La ville se mue aux besoins de l’automobile.

Dans l’intention compréhensible de rendre accessible le site aux habitants de la ville et aux visiteurs, le projet vise à rétablir l’unité potentielle du site sans en effacer les traces de son passé et sans compromettre son évolution.

L’espace d’accueil autour duquel gravitent les deux autres niveaux du programme, ouvre une liaison avec la place centrale, couverte par des coques en béton armé préfabriqué.
Le grand escalier linéaire en béton armé qui se caractérise par l’élégance des marbres saxoniens, constitue l’espace nodal du projet et symbolise la déclivité du site laquelle a été très peu modifiée afin d’accueillir les espaces enterrés et les locaux techniques.

La forte présence de la composante naturelle met en valeur la sobriété des lignes et des matériaux tout en créant une atmosphère digne d’un lieu d'excellence dédié
aux arts et à la vie sociale.